Tech : Qui sont les femmes de shopopop ?

Selon une enquête de 2021 menée conjointement par l’école informatique Epitech et l’institut Ipsos, les femmes sont sous-représentées dans le secteur du numérique notamment du fait d’une méconnaissance de ces métiers et de par l’environnement familial. Cela étant dit, il s’agit d’un enjeu social où chacun se doit d’agir et où la notion de responsabilité des entreprises entre en jeu. Ici, nos collaboratrices se font écho de cet état de fait, reviennent sur leurs parcours et témoignent de ce que c’est qu’être, pour elles, une femme en Tech.

Shopopop s’attache à diffuser une culture incluant plus de diversité au travers d’annonces inclusives et de fiches de poste relues par des hommes et des femmes. Les managers veillent à proposer le même mentoring et les mêmes opportunités d’évolution tout en veillant à cerner ce que les personnes aiment et ce qui les attire. Ainsi, Céline – l’une de nos Développeuses Back-End – s’est vue attribuer des responsabilités au fur et à mesure de son parcours chez Shopopop. Intervenir dans les écoles fait aussi partie de nos projets à venir !

Chez Shopopop, Tech et Produit sont vus comme une seule entité. Les femmes représentent 1/3 des effectifs du service : 2 Développeuses Front-End, 1 Développeuse Kotlin, 3 Développeuses Back-End, 2 Product Designers et 2 Product Owners.

50 % sont issues de la reconversion. Elles ne connaissaient pas les métiers du numérique, cela ne faisait pas partie de l’univers familial ou encore on ne leur avait pas parlé de ces métiers lors de leurs études. Julia, quant à elle, avait en tête le « cliché du mec barbu qui code dans son coin » et cela ne l’attirait pas. Elles ont découvert cet univers plus tard via leur conjoint ou leurs amis qui évoluaient dans ce secteur, suite à des bilans de compétences ou par expérience : « Dans mon précédent job, j’utilisais WordPress et j’ai dû « mettre les mains dedans". C’est là que je me suis aperçue que j’aimais ça et que j’ai voulu aller plus loin. » témoigne Céline.

Découvrez leurs parcours !

Angélique – Développeuse Front-End

👩 Je m'appelle Angélique, je suis développeuse web front-end et je suis chez Shopopop depuis presque 1 an. En tant que Développeuse Front-End, je suis en charge d’optimiser l’ergonomie et la navigation d’un site web.

💼 Initialement j'étais chargée des chargées des ressources humaines puis juriste conseil client pendant 6 ans. Lors de ces 6 années, je suis devenue une juriste support en droit social puis j'ai évolué en tant que Responsable du pôle droit social. J'avais 6 personnes à manager et je dispensais des formations à mes collègues. Puis j'ai tout plaqué pour me reconvertir.

🐣 Quand j'étais petite, je voulais être juge aux affaires familiales afin de protéger au maximum les enfants lors des divorces.

♂️♀️ La mixité en Tech c'est assez complexe comme sujet. Effectivement il y a plus d'hommes dans les développeurs mais la présence des femmes est de plus en plus importante. Cependant, on reste quand même sur un univers très masculin avec des sujets de conversation très différents de ceux qu'on peut avoir dans des milieux mixtes. On reste dans un monde très « geek » où les jeux vidéo et la bière sont très fédérateurs. Quand on est une femme plutôt portée sorties entre filles, spa et série à l'eau de rose on peut vite se sentir isolée et perdue.

📲🛍 Chez Shopopop, il y a beaucoup de femmes dans la Tech puisque nous représentons plus d'1/3 de l'équipe. C'est un vrai plus pour s'intégrer surtout lorsqu'on est issue de reconversion. Mais ce qui compte ce n'est pas ton sexe, ce sont tes compétences et c'est appréciable. Le « clivage » des sujets de conversation existe aussi mais il est compensé grâce à la diversité des profils.

Julia – Développeuse Frontend

👩 Je m'appelle Julia, je suis développeuse web Front-End et ça fait bientôt 6 ans que je suis à Shopopop. Je travaille avec Angélique et mon travail est le premier élément que les utilisateurs verront car c’est ce qui est visible sur vos écrans !

💼 Je n'ai pas toujours été dans le développement. J'ai commencé ma vie professionnelle en faisant des missions d'intérim (mise en rayon, conseil client, nettoyage... tout ce qui se présentait à moi et que je me sentais en capacité de réaliser). J'ai appris le développement web en autodidacte car je créais des sites web en amatrice ainsi que des jeux-vidéos. En discutant avec un ami, j'ai décidé de suivre une formation de 8 mois, assez intense. Ça a été une superbe expérience et 4 mois après la formation je rentrais chez Shopopop !

🐣 Quand j'étais petite je n'avais pas spécialement d'envie au niveau professionnel. Je me souviens de répondre à mes parents « J'veux être scientifique ! » mais je ne savais pas réellement ce que cela impliquait derrière ou à quoi cela correspondait. Par contre, j'ai toujours beaucoup dessiner. J'aimais créer des jeux de plateau et faire de belles présentations pour les livres de règles des jeux que je rédigeais. C'est vers mes 13/14 ans que j'ai commencé à « coder » mes premiers jeux vidéo. En fait, j'ai toujours eu une envie de créer et le métier que je fais actuellement, Développeuse Front-End, me permet vraiment de m'éclater (avec bien entendu des choses un peu moins fun à faire comme dans tout métier... mais majoritairement c'est génial).

♂️♀️ Côté mixité à la tech, avant de vraiment me lancer dans le développement, j'avais cette image en tête du développeur typique, un peu cliché, représenté comme un homme barbu solitaire qui travaille dans l'ombre. Cependant, j'ai vite appris que la réalité est bien plus diverse que cela, avec une grande variété de personnes, de personnalités et de styles de travail dans le secteur de la tech. Puis je me suis lancée dans la formation : il y avait pas mal de filles contrairement à ce que l'on pourrait croire. En fait, le centre de formation veillait à ce que ce soit le plus mixte possible, c'était un de leur objectif. J'ai eu la chance de suivre une formation de 8 mois, qui avait pour objectif de créer une communauté de développeurs diversifiée et inclusive. Cette initiative visait à encourager la participation des femmes et des minorités dans le domaine de la tech, en offrant un environnement de travail accueillant et inclusif. En tout cas cette mixité est importante à mon sens, car après tout, les technologies touchent toutes les personnes donc il est bien que la majeure partie des personnes qui la compose soit la plus représentative possible de la société dans son ensemble. Cela permet aussi d'avoir plus d'avis et d’idées variées, ce qui peut conduire à des innovations et des solutions plus créatives. Il est surtout important de ne pas s'interdire un métier (surtout si c'est un métier / un secteur qui nous attire et que l'on aime) pour une question de genre ou le sentiment de ne pas « être à sa place ». Ce serait vraiment trop dommage ! D'autant plus que notre idée ne correspond pas forcément à la réalité comme je l'ai moi-même vécue. Il ne faut pas avoir de regrets, peu importe le chemin emprunté !

📲🛍 En ce qui concerne la mixité à la Tech chez Shopopop on est pas mal, on est même vraiment pas mal. Au pôle Front par exemple nous sommes à 50/50 (2 filles, 2 gars). J'espère que ça continuera.

Eugénie – Product Owner

👱‍♀️ Je m’appelle Eugénie, je suis Product Owner, en charge de l'application mobile, le produit à destination de nos cotransporteurs. Mon métier consiste à récolter les besoins des utilisateurs ou des autres équipes chez Shopopop et de faire le lien avec l'équipe de développement mobile. Je suis arrivée chez Shopopop en août 2022.

💼 Après des études en UX design et gestion de projets, j'ai commencé par travailler dans un cabinet de conseil en IT pendant 4 ans avant d'arriver chez Shopopop. Lors de cette première expérience j'ai pu travailler auprès de clients variés, plutôt des grands groupes et dans différents services IT/ Tech.

🐣 Quand j'étais petite je voulais être architecte puis médecin, des milieux pouvant aussi être considérés comme peu mixte selon moi.

♂️♀️ Pendant mon expérience dans le conseil IT, chez différents clients, j'ai régulièrement été confrontée à des environnements peu mixte, voire où j'étais la seule femme. J'ai régulièrement eu la sensation de devoir faire d'autant plus mes preuves et de redoubler d'efforts pour être crédible auprès de mes clients ou collègues masculins présents parce que j'étais une femme. J'avais souvent l'image d'une jauge de crédibilité qui aurait été rempli dès le départ pour mes collègues masculin et parfois elle peut se vider, se remplir. Tandis que pour une femme, elle est de base vide et il faut la remplir en redoublant d'effort. Au final ces situations permettent de s'endurcir et d'être plus assidues dans son travail.

📲🛍 La mixité chez Shopopop est excellente selon moi et je ne ressens aucune différence de traitement de faveur, de facilité, de crédibilité entre les hommes et les femmes dans le pôle tech. Je ne retrouve pas l'expérience que j'ai pu vivre auparavant dans le cabinet de conseil.

Nolwenn – Product Designer

👩 Je m’appelle Nolwenn, je suis Product Designer au sein de la team tech de Shopopop et ce depuis presque 6 ans. Mon métier consiste à analyser les besoins et les attentes des utilisateurs et de les retranscrire au travers d’une solution accessible et simple d’utilisation. Je suis arrivée chez Shopopop en stage de Bachelor, puis j’y suis restée en alternance en tant que Webdesigneuse, pour ensuite intégrer la team Produit en tant que Product Designer.

💼 J’ai un bac scientifique, après lequel je me suis dirigée vers un BTS SIO (de la programmation au sens large : web, POO, mobile, mais aussi du réseau). Donc milieu très masculin, on était 3 filles sur 24 élèves. J’ai ensuite continué mes études pour avoir un Master en Direction Artistique option Web Designer à Nantes.

🐣 Quand j’étais petite, je voulais être vétérinaire ! J’avais fait mon stage de 3ème chez un vétérinaire, j’avais adoré mais... 8 ans d’études... Je n’étais pas motivée en sortant du lycée.

♂️♀️ Pour moi, le mot « Tech » a le dos large en ce qui concerne la mixité. Par Tech, on sous-entend souvent développeurs, ou ingénieur tech, qui sont des métiers que l’on croit naïvement « masculins ». C’est un fait, il y a plus d’hommes que de femmes dans ces milieux, mais un grand nombre de métiers tech sont encore trop peu connus pour attirer les femmes des jeunes générations, même si c’est déjà beaucoup mieux qu’il y a quelques années. Me concernant, je n’ai jamais été confrontée à une difficulté dans mon parcours lié à la mixité. Je pense que c’est aussi lié à la personnalité de chacun.e.

📲🛍 Chez Shopopop, on est 10 femmes en Tech, tous métiers confondus : des mamans, des femmes seules, des femmes mariées, des femmes indépendantes, des femmes toutes différentes mais dont les connaissances et les expertises ont autant de valeur que celles des hommes !

Et les hommes dans tout ça ?

Lorsque le sujet de la mixité et de la parité en Tech a été abordé pour cet article, les hommes se sont montrés très intéressés à en parler. Là où certaines de leurs collègues pouvaient être gênées et mal à l’aise d’aborder « publiquement » le sujet, eux se sont montrés ouverts à la discussion et concernés. C’est d’ailleurs un sujet qui circule au sein de la Tech puisque plusieurs d’entre eux et elles avaient récemment indiqué des ressources sur le sujet dans le canal Slack de la Tech : une conférence « Féminisation dans la Tech : la communication, ou l'échec de tout un secteur », un livre « Technoféminisme » de Mathilde Saliou, et un podcast de WeLoveDevs parlant de parité et des femmes dans l’IT au travers des témoignages de Marie et Marianne d’Eleven Labs.

Les hommes témoignent du fait que travailler dans une équipe mixte n’apporte pas la même chose. Il y a « un autre feeling », « une autre ambiance ». Ils trouvent ça dommage que le sujet soit encore posé car le genre n’influence en rien la performance et ils rattachent la question du genre davantage à la diversité et à la richesse qu’elle représente. D’ailleurs, nous revenons sur les grandes figures féminines de l’histoire et sur leurs inventions qui résonnent encore aujourd’hui dans cet article.

Chez Shopopop, au-delà de la mixité, c’est la diversité que nous cherchons à garder. Cela passe avant tout par le recrutement : il ne faut donc pas se cacher derrière la phrase « On prendra la personne qui fit le mieux avec le poste ». En effet, s’en tenir à cette phrase c’est s’en tenir à ses propres biais – conscients et inconscients – qui nous amènent bien souvent à préférer ce qui nous ressemble. Sans aller jusqu’à faire de la discrimination positive, un recrutement inclusif est un processus qui assure une égalité de traitement et de chance aux candidats et candidates de tous horizons. L’enjeu est donc davantage de faire changer les habitudes via la rédaction des offres d’emplois inclusives, un sourcing diversifié pour des candidat(e)s différent(e)s (profils issus des grandes écoles ou de la reconversion, la cooptation, les réseaux sociaux par exemple), une grille d’entretien pour une sélection objective, une intégration inclusive via des ambassadeurs internes… L’objectif est de donner envie aux candidates mais aussi d’aller les chercher !