Le blog
Article illustation : Défis logistiques en zone urbaine

Défis logistiques en zone urbaine

Qu’est-ce que la logistique urbaine du dernier kilomètre ?

La logistique urbaine est « l’art d’acheminer dans les meilleures conditions les flux de marchandises qui entrent, sortent et circulent dans la ville »[1].

Dans un contexte de dernier kilomètre, il s’agit de la dernière étape de livraison d’un client entre le moment de sa commande et son acheminement jusqu’à destination finale, en zone à forte densité de population.


Les défis de la logistique urbaine

Entre centres piétons et zones à faibles émissions

La demande en livraison à domicile a augmenté ces dernières années avec une évolution des ventes en ligne en France de 9,8 % en 2019 à 13,4 % en 2021. Le transport de marchandises en agglomération représenterait environ 20 % des kilomètres parcourus ainsi que des émissions de gaz à effet de serre. De sorte à maîtriser et diminuer le trafic urbain dans l’optique de réduire les émissions de polluants et améliorer la qualité de l’air, l’État a mis en place un dispositif de Zones à Faibles Émissions (ZFE). Appliquée par les collectivités, la mesure vise à autoriser la circulation aux véhicules selon leur “Crit’Air” (niveau d’émissions de polluants atmosphériques). 

Pour exemple, à Nantes, le centre est délimité en trois types de zones, les aires piétonnes, la zone réglementée et la zone à trafic limité. En zone piétonne, le temps de livraison autorisé est de 20 minutes, en zone réglementée ce délai passe à 30 minutes et en zone à trafic limité, la livraison est interdite sans expresse autorisation. Ainsi, une grande partie de la ville est considérée comme zone à trafic limité. Par ailleurs, pour tout autre véhicule que ceux à énergie alternative (de 4 h à 23 h dans ce cas de figure), les véhicules de livraison ne sont autorisés que de 4 h à 11 h 30, nécessitant ainsi d’adapter les tournées de livraisons [4].  Les barrières à une livraison en centre-ville réussies sont donc nombreuses et variées.

Une congestion du trafic en zone urbaine

 On parle de congestion du trafic dès lors que le nombre de véhicules excède la capacité des infrastructures d’une zone. Par les concentrations de population plus élevées en agglomération, les villes se retrouvent rapidement congestionnés aux heures de pointe ou en période de départ en vacances. En région parisienne, les automobilistes perdent chaque année plus de 160 heures dans les bouchons (2019) [2] et ce chiffre tend à suivre l’augmentation de la population. Ces embouteillages générés par l’excès de véhicules polluent et consomment deux fois plus de carburant, produisant 16 fois plus de gaz à effet de serre qu’en cas de trafic fluide. Cette congestion du trafic est non seulement vectrice de pollution, mais également responsable du rallongement de temps de livraison et de coûts logistiques ainsi supérieurs.

Plus une commande se rapproche de son propriétaire, plus son coût augmente. La logistique en zone urbaine représente ainsi jusqu’à 30 % du coût total de la chaîne d’approvisionnement et cela est dû à un transport à plus petite échelle d’un volume de colis réduit. En moyenne, livrer une commande en ville à un coût établit entre 15 et 20€ par commande. Les clients sont sensibles au prix facturé pour la livraison à domicile dans la mesure où près de 70 % des e-acheteurs annulent leur commande s’ils jugent le prix trop élevé [4]. Le prix ne doit être imputé en entièreté sur le client étant un frein à l’achat pour ceux-ci, le commerçant supporte alors une partie de ces coûts.

La logistique en zone urbaine relève d’un coût financier pour les commerçants, mais également un impact environnemental considérable…

Des préoccupations et contraintes environnementales

Depuis 1988, le secteur du transport est le premier acteur des émissions de gaz à effet de serre en France. En 2021, il représente 30 % du total national[5]. Bien que la majorité de ces GES provienne de l’utilisation de véhicules particuliers des ménages, ces trente dernières années, ces émissions sont restées stables, tandis que celles des poids lourds, à cause du transport de marchandises, ont augmenté de 15,1 %. Le dernier kilomètre est la portion de livraison qui se révèle être la plus polluante puisqu'elle représente 25 % des émissions de gaz à effet de serre [6] et que la livraison représente 15 à 20 % du trafic routier en zone urbaine.

Cela va sans dire que la demande croissante en e-commerce ne saura réduire l’augmentation de ces émissions de carbone. Comme mentionné dans l’article L'évolution du marché de la livraison à domicile en France, les préoccupations en matière d’écoresponsabilité se révèlent comme critère de choix pour 78 % des Français. Par ailleurs, 64 % d’entre eux soutiennent que c’est aux boutiques en ligne de proposer une livraison écologique et plus verte (neutre en C0²). Les français sont ainsi plus sensibles et préoccupés par les enjeux des évolutions environnementales.

Optez pour un service de livraison plus économique et responsable

Contactez nos équipes pour échanger sur vos besoins en matière de livraison, et découvrez comment le cotransportage peut vous aider.

Solutions à ces défis

Mutualiser les flux et développer des espaces logistiques en ville

De sorte à optimiser les flux logistiques et répondre aux enjeux environnementaux, le développement d’espaces logistiques en ville et la mutualisation des flux y étant liés s’avèrent être une solution efficace.  Optimiser le remplissage des véhicules de transport en aménageant les tournées de livraison est moins polluant et moins encombrant au sol que de faire circuler des véhicules utilitaires à plus faible volume de capacité et taux de remplissage. Selon la Commission européenne, en fonction de la technologie de filtrage de particules employée, le poids lourd n’émettra « que » 160 à 250 g de dioxyde de carbone pour transporter une tonne sur un kilomètre, contre 380 à 450 g pour 7 véhicules utilitaires équivalent. Mutualiser le transport de marchandises en un même véhicule pour des tournés optimisées permet à la fois de limiter les émissions GES mais également de gagner du temps dans l’acheminement des commandes.

Souscrire au cotransportage

Le cotransportage se définit selon Légifrance comme étant “l'utilisation en commun, à titre privé, d'un véhicule terrestre à moteur, effectuée à titre non onéreux, excepté le partage des frais, pour transporter des colis dans le cadre d'un déplacement qu'un conducteur effectue pour son propre compte”.

Livrer vos clients grâce à des trajets existants réalisés par des particuliers s’inscrit dans la mouvance de l’économie collaborative. Et ce sont 1240g de CO2 qui sont évités sur chaque livraison effectuée !

Le cotransportage est une solution qui s'intègre facilement, s'adapte en toute simplicité à vos besoins et possède de nombreux avantages :

  • Augmentation de la zone de livraison jusqu’à 25 km autour de la boutique. Une véritable opportunité pour attirer de nouveaux clients !
  • Pas de limite de livraisons sur un même créneau horaire
  • Solution responsable pour livrer à domicile : les livraisons sont effectuées sur des trajets déjà existants.
  • Livraison express en 2h, 7J/7
  • Maîtrise des pics d’activité

Ainsi, le cotransportage, en plus d’être une solution aux problématiques économiques des livraisons en zones urbaines, s’avère être une solution répondant aux enjeux environnementaux et sociétaux.  La solution ne nécessite pas d’augmentation du nombre de véhicules sur les routes urbaines, où les infrastructures ne permettent pas cette hausse de véhicules.

Conclusion

En conclusion, la logistique urbaine du dernier kilomètre se trouve au cœur de multiples défis, démultipliée par la croissance constante de l'e-commerce et la nécessité de réduire les impacts environnementaux en milieu urbain. Les initiatives visant à optimiser les flux de marchandises, telles que la mutualisation des livraisons et le développement d'espaces logistiques adaptés, s'avèrent être d’une efficacité pour une réduction notable des émissions de GAES. Par ailleurs, l'adoption du cotransportage illustre une tendance prometteuse vers une économie qui tend à être plus collaborative et moins polluante. Ces solutions, en répondant tant aux impératifs économiques qu'écologiques, ne se contentent pas de pallier les défis actuels, mais ouvrent également des perspectives d'innovation pour une gestion plus durable et responsable de la logistique urbaine.

Sources :

  • [1] ecologie.gouv.fr
  • [2] France info
  • [3] Institut Baymard (2023)
  • [4]statistiques.developpement-durable.gouv.fr
  • [5]metropole.nantes.fr
  • [6] Big Blue, “Le dernier kilomètre : un véritable défi pour la logistique verte”, 2021
Écrit par Par Léa
Partager sur

Découvrir d’autres articles